HANADA, Ryo. Devil’s line : 2. Bruxelles : Kana, 2015.

Seinen, 15 tomes.

Chers lecteurs et chères lectrices,

Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le tome 2 de la série en quinze tomes Devil’s line de Ryo Hanada et publié par les éditions Kana. 

J’ai lu ce tome au début octobre dans le cadre du défi Do You Speak Manga (DYSM) 2023.

4^e de couverture

« Le démon est humain, l’homme est démon!

C’est moi qui l’ai laissée… Mais maintenant je veux la revoir…  »

Autres articles sur le sujet

Premières lignes : Devil’s line tome 1, tome 2, tome 3, tome 4, tome 5, tome 6

Mon avis… : Tome 1

Mon avis…

Ce tome commence directement où le tome un nous avait laissés, soit l’arrivée d’un personnage tout en blanc (j’y reviens plus tard) qui donne du sang à Anzai qui vient de se faire tirer dessus.

Anzai par son travail et Tsukasa par sa proximité avec Anzai sont ainsi mêlés à une enquête policière visant à retrouver un ou des tueurs de vampires.

Amour

Deux semaines se sont écoulées depuis la fin du tome 1 et les sentiments d’Anzai et de Tsukasa ont évolué. 

Bien que pour Anzai cet amour est considéré impossible, il pose des questions sur les relations entre vampire et humain et il obtient des réponses tant attendues par les lecteurs que par Anzai lui-même (voir section Vampire plus bas). 

Ce tome vient donc cristalliser le public-cible de ce manga. Un seinen. Non seulement il est question de sexualité (pas d’images explicites jusqu’à maintenant), mais les protagonistes sont adultes.

En effet, Anzai travaille dans la police. Les études menant à ce type d’emploi prennent environ deux ans, une fois les études secondaires terminées. Comme le secondaire japonais se termine vers 18 ans et qu’il faut passer le concours d’entrée (2 ans) et deux années supplémentaires pour joindre les forces de police, Anzai à plus de 22 ans.

Quant à Tsukasa, elle est doctorante. Après le secondaire, une à deux années d’études préparatoires sont nécessaires pour passer le concours d’entrée à l’université. S’en suivent quatre ans pour la licence (baccalauréat québécois), deux ans pour la maîtrise et 3 ans pour le doctorat. Tsukasa a donc plus de 26 ans (18+2+4+2+x années).

Vampires

Avec l’arrivée de Hans (personnage tout en blanc) viennent plusieurs révélations dont celle inhérente à l’ingestion de sang. En effet, l’ingestion d’hémoglobine permet d’accélérer la cicatrisation et prolonge la vie des vampires. L’espérance de vie d’un vampire qui se prive de sang se situe aux alentours de 39 ans.

La dose de sang donnée par Hans à Anzai referme ses plaies et le plonge dans une analepse révélant un pan de son enfance où il rencontre un vampire déchaîné aux airs de Nosferatu.  (Analepse à gauche et Nosferatu à droite)

On apprend également au cours de ce tome que l’institut ONLO se spécialise dans la recherche sur les vampires et agit comme orphelinat pour vampires. Les vampires passant par ONLO ont tous sur eux un signe de leur passage dans cet établissement. Pour Anzai, c’est une bague et pour Hans, c’est une croix.

Hans est un demi-vampire très mystérieux. Bien qu’il ait sensiblement le même âge qu’Anzai, Anzai ne se souvient pas de l’avoir vu à ONLO. Que cache ce Hans?

En plus de tous ces événements, Anzai semble s’être épris de Tsukasa, ce qui mène également à certaines révélations sur la pureté des lignées de vampires. Hans et Anzai sont des demi-vampires (1 parent sur 2 est un vampire). Avec ces questions d’Anzai, vient le sujet délicat des rapports sexuels entre vampire et humain.

Perte de contrôle

Ce tome apporte également des informations complémentaires à celles du tome précédent.  

Pour un vampire, le sang agit comme une drogue qui renforce l’extase sexuelle, les performances physiques (saut, rapidité, agilité, etc.) et altère l’état cognitif. 

Nous apprenons également dans ce tome qu’un des nombreux facteurs amorçant la transformation en vampire, en plus du sang, est l’excitation sexuelle.

Codes graphiques

Dans mon avis sur le tome 1, je vous ai parlé des lignes sous les yeux afin de représenter des rougeurs, signes d’embarras, d’amour, de gêne ou d’ivresse. Bien qu’encore représenté entre Anzai et Tsukasa dans ce tome, je vous emmène vers un autre code graphique du manga, la couette de cheveux devant un œil.

Employés à diverses sauces dans des œuvres (bandes dessinées, mangas, animes, cartoons, etc.) les cheveux couvrant un œil peuvent représenter divers sentiments : traumatismes émotionnels, attitude stoïque, sang-froid ou perte de sang-froid, gêne, etc. 

Souvent, la couette de cheveux, ou le cache-oeil, indiquent que le personnage cherche à cacher un secret, une faiblesse, un pouvoir. 

Il suffit de penser à Ciel Phantomhive de Black Butler qui cache la source de son pouvoir, à Soldier Shin et Soldier Blue de Destination Terra qui cachent leur impuissance, leur honte et d’autres sentiments, à Edward Elric de Fullmetal Alchemist qui cache ses sentiments et la transgression des interdits. Bref, bien des personnages présentent ce trait.

Quant à Hans, ses cheveux cachent son unique œil rouge de vampire. Est-ce tout?

Conclusion

J’ai aimé poursuivre la redécouverte de cette série.

Ce tome a approfondi la relation amoureuse entre Anzai et Tsukasa, les révélations sur les vampires et poursuivi l’intrigue policière. Tous ces éléments me donnent envie de poursuivre la lecture de la série.

À bientôt, je l’espère, pour l’article portant sur le tome 3.

Galerie d’image

Voici quelques images de ce tome

photo première page