DESJARDINS, Marie. Ellesmere. Montréal : Éditions du CRAM, 2014. 176 p.
DESJARDINS, Marie; THIBODEAU, Pierre. Ellesmere. Montréal : Kampus Media, 2014. 4 h 14 min
Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le roman Ellesmere écrit par Marie Desjardins, lu par Pierre Thibodeau et adapté et publié par Kampus Media. J’ai « lu » la version audio de ce livre au début du mois de juillet 2024 en faisant d’autres activités comme tondre le gazon, conduire ou encore cuisiner.
4e de couverture

« Ellesmere… L’île la plus au nord de l’Arctique. Le théâtre d’une tragédie humaine. Au cours des années 1950, le gouvernement canadien y a sauvagement déporté une centaine d’Inuits pour assurer la souveraineté territoriale du pays.
Bien plus tard, mon frère Jess sombre héros de mon histoire et de celle de ma sœur s’y est réfugié pour échapper aux conséquences de ses crimes. Le malheur des uns fait parfois le bonheur des autres…
Je suis artiste. Peindre l’horreur d’Ellesmere, l’hostile terre des sacrifiés, m’a propulsé sur la scène du monde… Je suis connu, encensé. Mais personne ne connaît mon histoire. Ni celle de mon frère ni celle de ma sœur. Aurais-je quelque secret à livrer maintenant que ce goulag de glace a englouti ceux que cachait ma famille? Ellesmere est mon aveu. »
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Mon avis…
Je cherchais un livre audio court à écouter et je suis tombé sur celui-ci par hasard.
Au premier abord, la quatrième de couverture m’a fait penser à un roman policier. Après lecture du livre et après réflexion, je me dis que j’ai fort probablement mélangé la quatrième de couverture d’un autre livre avec celui-ci, car Ellesmere est plus un récit du genre biographique ou autobiographique.
J’aurais pu décider d’appliquer le 10e droit du lecteur de Daniel Penac, 🙊 « le droit de se taire », mais comme j’ai pris beaucoup de notes en cours de lecture, j’ai décidé d’en parler tout de même!
Il est temps de relever les défauts et les qualités de cette œuvre en se montrant critique.
Ellesmere est, comme je le disais, un roman s’apparentant à l’autobiographie avec en toile de fond le roman noir et le roman historique.
Je le qualifie de roman historique, car la toile de cette histoire est le drame humain qui s’est produit sur une île du nord du Canada, Ellesmere. Le résumé des événements historiques d’Ellesmere est dévoilé dans les premières lignes de la quatrième de couverture.
Cette tragédie humaine vécue dans le Grand Nord canadien est la toile de fond de l’histoire. Comme dans les romans noirs, l’histoire du livre Ellesmere, trouve son ancrage dans la réalité. Ici, dans celle politique et sociale des années 1950. La tragédie vécue par les Inuits, et dépeinte à plusieurs reprises dans Ellesmere, rassemble les éléments caractéristiques du roman noir, c’est-à-dire, un univers violent, un regard pessimiste et tragique ainsi que la vision des conditions sociales qui régnaient à cette époque.
Afin d’ancrer solidement les événements vécus sur l’île d’Ellesmere, l’autrice explique au minimum trois fois ce qui s’est déroulé là-bas. Bref, près d’une fois par heure d’écoute du livre.
Certaines parties du livre, sur la vie des protagonistes, laissent à penser que ce pourrait ne pas être entièrement une fiction. Un village s’appelant Saint-V, bien que non réel, ça sonne très québécois. Le village se trouve près de la transcanadienne, une autoroute réelle. Le Lac des deux montagnes est un vrai lac du Québec.
Outre ces éléments de réalité, le récit de la famille de Sam, ne m’a permis de trouver aucune affinité avec le livre.
Généralement, un livre audio fait tourner une vingtaine ou une trentaine de pages par heure d’écoute. Après seulement 1 heure d’écoute, il est tout à fait normal de donner le temps au livre de commencer son récit et de nous accrocher. C’est ce que j’ai fait! Au bout de la seconde heure, j’ai décidé de laisser une autre chance au livre, de m’accrocher. Rendu à la troisième heure d’écoute sur les quatre et quelques, je me suis dit : « Rendu là, je vais le finir! »
Au bout de ces heures d’écoutes, 🤮 outre le lien ténu entre le titre du livre et les événements historiques de l’île d’Ellesmere, rien de vraiment tangible ne lie le titre, l’île et la famille sur laquelle porte l’autobiographie.
La famille dépeinte est une famille d’apparence normale avec de la parenté haut placée et célèbre (politicien, musicien, écrivain). Au travers des yeux de Sam, l’histoire de la famille est contée à ses 10 ans, à ses 15 ans, à ses 20 ans, à ses 30 ans et à ses 44 ans.
Les parents dépeints semblent être clairement ceux des années 50 au Québec.
Jess, le frère aîné de Sam, est un truand, un meurtrier et un prétentieux.
La sœur, dont je n’ai pas souvenir d’avoir vu le nom, est une artiste incomprise qui voue un amour sans faille ni morale à son frère Jess.
Sam, quant à lui, est un artiste célèbre et connu, mais sans le sou. Comme traits de caractères, il les a tous mauvais : profiteur, menteur, voleur, blasé, désabusé, manipulateur, harceleur, intimidateur, narquois et hautain. Bref, un sympathique personnage que l’on fuirait tous comme la peste!
Comme le dit si bien le personnage principal Sam, « Comme il dit beau, connu et impertinent ».
Ouf! J’en avais long à dire sur un si court livre qui m’a déçu.
Conclusion
Mon avis sur ce livre est vraiment critique et je dois dire qu’il m’a déçu.
Parmi les points positifs, je note l’environnement québécois décrit comme étant facile d’imaginer pour un Québécois. Je note également les différents genres littéraires employés (roman noir, roman autobiographie et roman historique).
Ce livre fait partie de ceux dont j’aurais pu décider d’appliquer de nombreuses règles du lecteur de Daniel Penac :
- La première règle, « Le droit de ne pas lire », et en particulier, ne pas lire ce qui nous déplaît.
- La troisième règle, « Le droit de ne pas finir un livre ».
- La dixième règle, 🙊 « Le droit de se taire ».
Toutefois, vous et moi n’avons pas forcément les mêmes goûts littéraires, ce n’est pas parce que ce livre ne m’a pas plu que vous serez du même avis.
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2 commentaires sur « Mon avis… Ellesmere »