ALQUIÉ, Jérôme. Capitaine Albator – Mémoires de l’Arcadia, d’après l’œuvre de Leiji MATSUMOTO. Paris : Kana, 2019-2021.
Terminé. 3 tomes. Shonen
Les océans s’assèchent, les ressources s’épuisent et les humains sombrent dans la paresse. Uniquement préoccupés par leurs propres désirs, ils vivent dans l’opulence et le désoeuvrement sans se rendre compte que, depuis les profondeurs de la Terre et de l’espace, les sylvidres entament leur retour vers leur colonie, la Terre…
Les rares scientifiques qui ont reconnu la menace imminente sont morts des mains des sylvidres.
À bord de l’Arcadia, Albator et ses pirates de l’espace sont l’unique rempart qui sépare la Terre des sylvidres…
Depuis peu, la France a perdu sa deuxième position parmi les pays étant les plus grands consommateurs de mangas. Friant de mangas, plusieurs dessinateurs français se sont mis à créer des bandes dessinées, les manfras (Radiant, Freaks squeele etc.), respectant soit le code, soit le style des mangas. Capitaine Albator – Mémoires de l’Arcadia est l’une de ces œuvres.
Attention! La lecture de cet article pourrait divulgâcher votre expérience de lecture.
Publié avec le sens de lecture occidental, au format traditionnel des bandes dessinées françaises avec une couverture rigide et entièrement en couleur, cette histoire inédite d’Albator à de quoi nous surprendre juste en la voyant.
Le verso de la première page de tous les tomes comprend des remerciements multiples de la part de l’auteur. Les remerciements les plus touchants sont adressés au maître Leiji Matsumoto et ils valent le détour.

La quatrième de couverture présente Leiji Matsumoto tenant les planches du manfras et un message qu’il adresse à ses admirateurs. En voici un extrait : « Tous les détails sont dessinés avec une grande minutie et l’univers de la série est parfaitement reproduit. »
La qualité du travail et le talent de Jérôme Alquié ne sont plus à démontrer. Sa passion et sa maîtrise du dessin transparaissent grâce à la maîtrise des cases. La multitude de grandeur de cases donne vie à l’histoire et l’agrandissement soudain d’une case permet d’ajouter de l’intensité aux émotions.

Certains pourraient craindre que cette trilogie ne soit qu’une tactique pour vendre un produit Albator, mais il n’en est rien. Après la lecture de Capitaine Albator de 1980 et celle de Capitaine Albator – Dimension Voyage (scénarisé par Leiji Matsumoto), je peux vous affirmer que l’on retrouve la même atmosphère et la même passion dans le travail de Jérôme Alquié.
L’univers d’Albator est particulier… La ligne du temps liant les différentes œuvres est discontinue, ce qui rend la compréhension de l’univers particulier. De plus, d’une série à l’autre, sans lien avec la ligne du temps, l’Arcadia change de forme pour adopter l’une des 9 versions annoncées. À ce jour, seules 5 versions sont connues…
Dans Capitaine Albator Mémoires de l’Arcadia, Albator et ses pirates naviguent probablement à bord de l’Arcadia bleu version 2 ou 5. La version de l’Arcadia dessiné dans le manfra me laisse penser qu’il s’agit de la version 5, car il est équipé d’un tranchoir de proue qui a été vu dans d’autres séries.
Dans le troisième tome, l’Arcadia utilise une facultée inédite, un éperon de proue à trois cornes. Il est présenté comme étant le prototype PT2 et il permet à Albator d’éperonner le dôme sylvidre.
Arcadia version 2 ou 5 avec éperon de proue à trois cornes
Depuis les années 70, Albator, ses pirates et l’Arcadia fascinent, émerveillent et font voyager autant les lecteurs que les spectateurs. Leiji Matsumoto à réussi à créer une œuvre et un univers que l’on peut maintenant considérer comme étant un classique.
Connaisseur et amateur d’Albator, vous trouverez votre compte dans la trilogie de Jérôme Alquié!
Si Albator vous est inconnu, rejoignez ce hors-la-loi, ne serait-ce que le temps d’une aventure…