Murakami, Haruki. L’étrange bibliothèque. Paris : Éditions Belfond, 2015. 61 p.

Chers lecteurs et chères lectrices,

Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur la nouvelle L’étrange bibliothèque écrit par Haruki Murakami publié aux Éditions Belfond et que j’ai lu au tout début d’octobre.

4^e de couverture

« Je m’assis sur le lit, m’enfouis le visage dans les mains. Pourquoi devrais-je subir une telle épreuve? Alors que j’étais simplement venu à la bibliothèque emprunter des livres!

“Dites-moi, monsieur l’homme-mouton, fis-je. Pour quelle raison le vieil homme veut-il m’aspirer le cerveau?

-Eh bien, lorsque le cerveau est bourré de savoir, il est particulièrement délicieux. Nutritif et consistant. Bien crémeux, riche en pulpe.”

Entre rêve et cauchemar, Haruki Murakami nous livre une nouvelle inédite, hypnotique, grinçante, superbement mise en image par la talentueuse illustratrice allemande Kat Menschik, qui restitue à merveille l’inquiétante étrangeté de l’univers du maître ».

Autre article sur le sujet

Premières lignes : L’étrange bibliothèque

Le mardi sur son 31 : L’étrange bibliothèque

Mon avis…

Je connais Haruki Murakami que de nom. J’ai écouté, il y a une dizaine d’années, la trilogie 1q84 et je me souviens de peu de choses. Je me souviens avoir lu que l’œuvre est un hommage à 1984 de George Orwell, que Aomame vit des aventures bizarres et que le style d’écriture est fort particulier…

J’ai trouvé, par hasard, cette nouvelle (L’étrange bibliothèque) de Haruki Murakami sur un présentoir de ma bibliothèque de quartier au milieu d’autres suggestions. Étant à la veille du mois d’octobre, j’ai trouvé que le résumé cadrait bien avec l’ambiance d’octobre et que ce livre pourrait peut-être trouver sa place dans mon Pumpkin autumn Challenge 2022.

Après lecture, je confirme qu’il entre dans la sous-catégorie « In the dark i hear a call » du menu « Automne de l’étrange » (duplicité, obscurité, lumière).

Dans l’étrange bibliothèque, l’auteur met en scène un jeune homme qui se rend à la bibliothèque pour rendre et emprunter des livres.

L’histoire commence bien. Tout est simple et compréhensible. Puis, des étrangetés s’immiscent dans l’histoire. Un service de référence dans un sous-sol, une bibliothèque à rayons fermés au sous-sol (l’employé va chercher les livres pour toi. Les rayons sont uniquement pour les employés), des mouches, des escaliers sombres, etc. Tous ces éléments sont incongrus en ce qui a trait à une bibliothèque.

Puis, surgit un nouveau personnage, l’homme-mouton. C’est vraiment à ce moment que l’on quitte la réalité pour un drôle de mélange merveilleux-fantastique. Par fantastique, je n’entends pas du merveilleux que tout le monde appelle fantastique, mais bien le fantastique comme La main de Maupassant.

Le fantastique se caractérise par l’irruption d’éléments surnaturels, impossibles, illogiques dans un cadre réaliste où le personnage hésite entre l’acceptation ou le rejet de ces éléments.

Alors que dans le merveilleux, le personnage accepte ces éléments surnaturels, impossibles, illogiques (magie, créatures, etc.)

Dans ce cas de figure, le personnage accepte ces éléments surnaturels jusqu’à la dernière page où il se demande : « Ont-ils vraiment existé? [l’homme-mouton, la fille, etc.] Tout cela est-il vraiment arrivé? Pour être franc, je l’ignore ». À ce moment, il cristallise le récit en un récit fantastique!

Tout au long de l’histoire, le récit a une connotation sombre qui convient parfaitement au Pumpkin Autumn Challenge. Lieu sombre, obscurité, nuit, cachot, etc. De plus, à chaque deux ou trois pages, une page d’illustration vient complémenter l’ambiance de ce récit.

« Quand je suis seul, l’obscurité me paraît plus noire encore »

Conclusion

Avec l’univers dépeint dans L’étrange bibliothèque, il ne fait aucun doute que l’auteur est Haruki Murakami.

J’ai d’abord embarqué facilement dans l’histoire, car le style d’écriture est simple et que j’ai pu aisément voir ce que le jeune homme voyait.

Par ailleurs, je n’ai pas trouvé ce livre particulièrement à mon goût, car lors de la lecture des livres de cet auteur, le lecteur doit pouvoir accepter l’impossible et ainsi, lui aussi, plonger dans le fantastique. Ce que j’ai eu de la difficulté à faire.

« Tous ces mondes différents se retrouvent mêlés ici. Ton monde, le mien, celui de l’homme-mouton. Parfois ils se chevauchent. Et parfois, non. »

Est-ce parce que je lis trop peu de fantastique?

Toutefois, la longueur de la nouvelle a été un point positif en ce qui me concerne. Je l’ai lu au bureau durant mes deux pauses et durant une partie de l’heure du dîner. L’histoire m’a permis de m’évader, alors là… complètement, durant environ 45 minutes et d’avoir un sujet de conversation qui sort de l’ordinaire avec une de mes collègues.

Finalement, je me questionne à savoir s’il n’y aurait pas un sens caché, une sorte d’allégorie qui aurait un lien avec la maladie, la mort ou la dépression, car le jeune homme parle de la mort de sa mère au terme du récit.

Que pensez-vous de ce récit?

Avez-vous déjà lu du Haruki Murakami?

Si oui, qu’en avez-vous pensé?

Galerie