THIÉRY-MOURELET, François. Kolère. Cannes la Bocca: Éditions Posidonia Littératures, 2023. 411 p.
Chers lecteurs et chères lectrices,
Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le roman Kolère de François Thiéry-Mourelet publié par les Éditions Posidonia Littératures.

Quelques jours avant le temps des Fêtes 2022, alors que j’étais en vacance et en train de cuisiner, j’ai reçu un courriel de la part de l’éditeur m’offrant un exemplaire en prépublication du livre Kolère… Regardant peu le blogue durant cette période festive, ce n’est que près d’un mois plus tard que je rattrape ce courriel.
C’est fin janvier que j’ai reçu confirmation que l’expédition au Québec était possible. Ce n’est qu’une dizaine de jours plus tard que j’ai eu le plaisir de découvrir un colis dans ma boite aux lettres. Arrivant juste à temps, pour le défi de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert de février 2023, je l’ai mis au menu du défi.
Merci aux Éditions Posidonia Littératures pour cette belle découverte!
4e de couverture

« Un expert est missionné pour déterminer si un meurtrier doit être envoyé en prison ou interné en soins psychiatriques. Son enquête sur les rives du Léman l’amène à découvrir de nouveaux indices qui viendront perturber la version officielle. Quitte à se faire quelques ennemis en route… Plus qu’un roman policier, c’est le récit de parcours plutôt dérangés. Des histoires un peu folles qui mêlent intrigues et psychologie, tristesse et drôlerie, toujours avec une touche d’espoir. »
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Mon avis…
La première impression que Kolère m’a laissée est celle d’un livre qui se lit facilement. Puis, première impression passée, on se laisse charmer par le style d’écriture de l’auteur qui s’adresse à un vaste public.
Tout au long de l’intrigue policière, l’auteur réussit à éviter les clichés habituellement présents dans ce genre littéraire. De plus, les scènes plus sombres voire macabres, sont réduites au strict nécessaire (quelques pages) ce qui plaira à plusieurs.
Dans ce récit, d’anticipation policière, l’accent n’est pas tant fixé sur la résolution de l’enquête que sur la compréhension de l’enquête dans le but d’effectuer un profil psychologique du présumé meurtrier. La compréhension de l’enquête passe en majeure partie par une présentation post-moderne des éléments exposés. Ainsi à de nombreuses reprises au cours de la lecture, le texte narratif avec lequel nous sommes familiers s’interrompt pour laisser place à des pages de rapports, des extraits de journaux, des grilles de sudoku, des interrogatoires, etc.
Cette présentation postmoderne et les caractéristiques inhérentes au postmoderne m’ont séduit.
À l’opposé de la narration avec laquelle nous sommes plus familiers, la narration postmoderne offre une structure plus complexe dans laquelle la non-linéarité de l’histoire, les retours en arrière (flash-back) et l’ironie sont partie intégrante de l’histoire. D’ailleurs, ironie et traits d’esprit sont bien présents dans cette œuvre.
À plusieurs reprises, l’auteur m’a fait sourire grâce aux traits d’esprit du professeur Bessauld et à la fougue de certains protagonistes. En voici quelques-uns.
« Une fois de plus, il me fallait parler avec la capitaine Nicole Moussaud qui, au fur et à mesure de nos entretiens, s’était transformée en tyrannosaure. »
p.174
« Elle répondit à mon appel téléphonique avec la chaleur de l’azote liquide. [-195 oC] »
p. 174
« Sans le moindre frémissement de plume, nous attendons votre dépôt de plainte. »
p. 250
En plus des traits d’esprit, le thème nautique est omniprésent dans cette œuvre. Lui-même navigateur, François Thiéry-Mourelet met en scène un psychiatre passionné de voilier. C’est au travers des éléments en lien avec les bateaux que voguent les péripéties tout au long du roman.
De plus, l’auteur fait référence à d’autres livres (Tintin, Le mystère de la chambre jaune, etc.), des chansons et des films. Tous ces éléments sont autant de références qui composent l’intertextualité.
Édition
L’édition de Kolère est munie d’une couverture cartonnée souple, d’une typographie plutôt grande, de marges larges, d’un interligne presque double, d’un papier épais et d’un dos solide que je n’ai pas eu peur de casser.
Toutefois, vers le milieu du livre, j’ai commencé à trouver la marge interne un peu faible, car plus l’on progresse plus le livre plie difficilement et plus l’on a besoin de force pour tenir les pages du livre et lire. Le papier épais et le robuste dos y sont pour quelque chose. Une couverture rigide aurait peut-être changé cette impression de force nécessaire pour tenir les pages.
Conclusion
J’ai aimé la lecture de ce livre et les divers revirements qui sont survenus dans l’histoire. Tout au long de ce récit d’anticipation-policier-postmoderne, j’ai aimé l’ironie et la vivacité d’esprit dont fait preuve le professeur Bessauld.
Toutefois, le professeur Bessauld mentionne des problèmes de mémoire qui, malheureusement, n’ont pas de nom et qui ne trouvent pas leurs importance dans l’histoire.
Un grand merci aux éditions Posidonia Littératures, à Philippe Jaillet et à François Thiéry-Mourelet de m’avoir contacté et de m’avoir envoyé ce livre dédicacé. Un beau cadeau à lire et à découvrir!
« Ce connard de fils d’étron »
p. 18
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