Glossaire : Sirop d’érable, Algonquins, Iroquois, tire, sucre mou, sucre dur, chalumeau, Courir les érables, entailler, vilebrequin et cabane à sucre

Bonjour, je vous retrouve aujourd’hui pour un nouveau type d’article : Glossaire.

J’en entends déjà dire « Mais quessé c’est ça? » Dans les articles « glossaire », je vous présente un ou plusieurs mots et leur signification.

Cette semaine, je vous fais découvrir des beautés de la culture québécoise axées sur la cabane à sucre : « Sirop d’érable, Algonquins, Iroquois, tire, sucre mou, sucre dur, chalumeau, courir les érables, entailler, vilebrequin et cabane à sucre ».

Puisque tout tourne autour du sirop d’érable, il convient de commencer par les origines du dit produit. Tout commence par de l’eau (sève) d’érable à sucre, d’érable rouge ou d’érable argentée que l’on récolte en mars-avril afin de la faire bouillir. Après des heures d’évaporation, on obtient le sirop d’érable.

À l’origine, les Premières nations de l’est du Canada (Abénakis, Haudenosaunee, Iroquois et Micmacs) recueillaient l’eau d’érable en entaillant l’écorce de l’arbre ou en utilisant un chalumeau de saule afin de recueillir, dans des récipients en écorce de bouleau, le précieux liquide. Puis, utilisant des pierres chauffées (Algonquins) ou des marmites en terre (Iroquois), ils faisaient évaporer l’eau de l’eau d’érable afin de concentrer la teneur en sucre du liquide et obtenir du sirop.

Algonquins : Première nation et groupe de langue. Le groupe de langue regroupe les Algonquins, les Abénakis, les micmacs, etc.

Iroquois : Groupe de langue regroupant les Premières nations Wendat, Mohawks, Cherokee, etc.

Le sirop peut par la suite être transformé en tire, en sucre mou, en sucre dur et être utilisé dans divers mets.

Tire, sucre mou, sucre dur : La tire, le sucre mou et le sucre dur sont obtenus par la prolongation de l’évaporation de l’eau du sirop d’érable. La tire est un sirop d’érable très épais (elle est souvent mangée sur la neige), le sucre mou à la consistance d’un beurre de pomme bien épais et le sucre dur se présente sous la forme d’un bloc de sucre.

Ce n’est qu’après la découverte de l’Amérique du nord, en 1534 par Jacques Cartier, que les Européens (maintenant les Nord Américains) apprennent les secrets de la fabrication du sirop d’érable. Rapidement, ils changent la fabrication en utilisant des chaudrons en métal, des seaux en métal, des chalumeaux en métal, des vilebrequins, etc.

Chalumeau : Un chalumeau est une sorte de paille plantée dans l’arbre qui dirige l’eau d’érable dans un récipient. Au alentours de 1850, la technique s’affine et l’utilisation de chalumeaux, en divers matériaux (bois, fer, cuivre, étain, etc.), se répand alors courir les érables devient plus facile. De nos jours, des tubulures sont utilisées pour centraliser la collecte de l’eau dans un même récipient.

Courir les érables : Avec l’utilisation des chalumeaux et des seaux, la récolte de l’eau d’érable est plus facile, elle permet d’entailler plus d’arbres et donc de récolter plus de liquide. Toutefois, il faut aller d’érable en érable (courir les érables) pour récolter le précieux liquide. Afin de faciliter le transport de l’eau d’érable, on se met à utiliser un traineau surmonté d’un baril. Ce baril est tiré à force de bras ou par un cheval.

Entailler : Faire une incision ou un trou dans l’écorce. Tout outil permettant de faire une entaille peut être utilisé : une hache, un vilebrequin, une perceuse, etc.

Vilebrequin : Ancêtre de la perceuse électrique qui a vu le jour au 15^e siècle. Aussi appelé chignole à manivelle.

Cabane à sucre : Avec la découverte des chalumeaux et à l’utilisation de seaux, il devient possible d’entailler beaucoup d’érables et de centraliser l’évaporation de l’eau d’érable dans une cabane dédiée à la fabrication du sirop et du sucre d’érable.