Premières lignes : Dune v.6

Chères lecteurs et lectrices aimant la lecture,

Hier matin (lundi), j’ai commencé la lecture (livre audio par Lizzie) du sixième et dernier volume de la série de romans de science-fiction Dune de Frank Herbert.

Le rendez-vous hebdomadaire Premières lignes a été créé par Ma lecturothèque  et il vise à faire découvrir un livre au travers de ses premières lignes. Je vise à vous faire découvrir mes nouvelles lectures au travers de ses premières lignes et de sa 4e de couverture.

N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions ou à inscrire en commentaire le lien de votre rendez-vous.

4e de couverture

« Dune est détruite, vitrifiée, atomisée. Sur tout l’Empire déferlent les hordes furieuses des Honorées Matriarches, massacrant tout sur leur passage. Le Bene Gesserit reste la seule force organisée. Mais la solution n’est peut-être pas dans le pouvoir des armes. Darwi Odrade, la Mère Supérieure, propose de négocier. La Très Honorée Matriarche accepte : elle s’attend à une capitulation sans conditions. Mais Darwi a un plan. Elle sait bien que l’entreprise est des plus risquées. Si elle parvenait à ramener la paix, elle provoquerait des tensions insupportables et peut-être une nouvelle Dispersion. Rien de moins. »

Premières lignes

Extrait audio de Audible

« Quand le bébé ghola sortit de la première cuve axlotl du Bene Gesserit, la Mère Supérieure Darwi Odrade organisa une réunion pour célébrer discrètement l’événement dans sa salle à manger particulière au-dessus du Secteur Central. Le jour venait à peine de se lever et les deux autres membres du Conseil, Tamalane et Bellonda, manifestaient des signes d’impatience du fait de cette convocation impromptue, bien qu’Odrade eût demandé spécialement à sa cuisinière personnelle de leur préparer ce petit déjeuner.

— Il n’est pas donné à n’importe qui d’assister à la naissance de son propre père, avait plaisanté Odrade quand elles s’étaient plaintes que leur temps était trop précieux « pour être gaspillé en de pareilles fariboles.

Seule la vieille Tamalane avait eu une expression d’amusement rusé. Bellonda avait gardé ses traits charnus impassibles, ce qui équivalait la plupart du temps chez elle à un austère froncement de sourcils.

Était-il possible, se demandait Odrade, que Bell n’eût pas encore réussi à exorciser son dépit devant la relative opulence dont était entourée la Mère Supérieure ? Les appartements dont elle jouissait portaient la marque distinctive de sa position au sein de l’Ordre, mais c’était une distinction qui traduisait ses obligations plus qu’une quelconque supériorité par rapport à ses Sœurs. La petite salle à manger qui lui était réservée lui permettait surtout de consulter ses collaboratrices à l’occasion d’un repas.

Bellonda, visiblement impatiente de s’en aller, ne cessait de jeter des regards furtifs autour d’elle. Beaucoup d’efforts avaient été vainement déployés pour tenter de percer sa froideur distante.

– C’était vraiment drôle de tenir ce bébé dans mes bras et de me dire : « C’est mon père », fit Odrade.

-Nous avions très bien compris la première fois !

Bellonda avait parlé d’une voix de baryton qui lui montait de l’estomac en un long borborygme, presque comme si chaque parole lui causait de vagues maux de ventre.

Elle saisissait parfaitement la portée de la boutade désabusée d’Odrade, cependant. Le vieux Bashar Miles Teg avait réellement été son père et Odrade elle- même avait recueilli sous ses ongles les quelques cellules destinées, dans l’hypothèse où le Bene Gesserit maîtriserait un jour la technique des cuves tleilaxu, à lui permettre de produire ce nouveau ghola. Mais Bellonda aurait sans doute préféré se faire expulser à grands cris du Bene Gesserit plutôt que d’abonder dans le sens de l’appréciation d’Odrade sur les équipements vitaux de la Communauté des Sœurs.

– Je trouve cela particulièrement frivole dans les circonstances actuelles, annonça Bellonda. Organiser une célébration alors que ces furies nous traquent de toutes parts pour nous exterminer !

Odrade eut un certain mal à conserver un ton patient :

– Si les Honorées Matriarches nous découvrent avant que nous ne soyons prêtes à les affronter, ce sera peut-être parce que nous n’aurons pas su garder le moral.

Les yeux de Bellonda, muettement rivés aux siens, étaient lourds d’accusations frustrantes: « Ces horribles femmes ont déjà anéanti seize de nos planètes ! » »

Pour en savoir plus

Premières lignes : Dune vol. 1, vol. 2, vol. 3, vol. 4, vol. 5

Le mardi sur son 31 : Dune vol. 1, vol. 2, vol. 3, vol. 4, vol. 5

Mon avis : Dune Vol. 1, Vol. 2, Vol. 3

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3 commentaires sur « Premières lignes : Dune v.6 »

    1. C’est en effet un monument. Après 6 tomes, mon constat est que certains de ces volumes ont des longueurs. Mes préférés sont le premier, le troisième et le quatrième. Je t’encourage à entrer dans cet univers. Bonne découverte!

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