Otsuka, Ippei. Fables et légendes japonaises. Paris : Ynnis Editions, 2021.
Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le recueil de contes Fables et légendes japonaises écrit par Ippei Otsuka dont j’ai commencé la lecture pour le défi de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert de juin et que j’ai terminé de lire en juin également.
4e de couverture

« Des récits intemporels, des héros incontournables du folklore nippon !
Aussi nombreux que fascinants, les contes du Japon et leurs enseignements traversent les âges. La sagesse, mais aussi la bravoure, la sincérité ou encore l’amitié y sont centrales. Découvrez dans cet ouvrage ces récits porteurs de valeurs, qui mettent en scène les personnages emblématiques des légendes nipponnes : Son Goku, Momotaro, Kintaro, Hanako et tant d’autres.
Une lecture pour tous! »
Autre article sur le sujet
Premières lignes : Tome 1
Mon avis…
Comme pour les autres recueils de contes, j’ai appliqué la stratégie consistant à lire un seul conte par jour. Cette manière de procéder me permet d’effectuer une démarcation entre deux histoires et ainsi de mieux les apprécier.
Ce recueil est composé d’un glossaire permettant de comprendre la signification de certains mots japonais inclus dans le texte et de dix contes tous accompagnés par leurs notes historiques. Ces contes sont : Daidarabotchi, le géant tyrannique; Son Goku et le voyage en Occident; Ikkyu-san, le petit bonze de génie; Issunboshi, le plus petit samouraï du monde; Kintaro, l’enfant d’or; La bande des tanuki de Shojo; La princesse porte-vase; Momotaro, l’enfant-pêche; Tanabata; Taro Urashima.

Bien que je pourrais discuter des dix contes, j’ai choisi de partager mon avis sur trois des dix fables et légendes du recueil.

Le premier conte du recueil est Daidarabotchi, le géant tyrannique et c’est l’un des contes que j’ai aimés. Long de 16 pages, l’histoire raconte les mésaventures des habitants d’un village côtier aux prises avec un géant qui vient fréquemment les visiter et qui leur cause des problèmes. Un jour, la visite de Daidarabotchi est la goutte qui fait déborder le vase et le village décide de se débarrasser du tyrannique géant… Cette histoire m’a conquis par son rythme de lecture fort approprié pour le moment du conte avant le dodo d’un enfant. Jetez un œil aux premières lignes, vous verrez de quoi je parle. De plus, la solution finale est originale et elle provient de l’imagination fertile d’un enfant du village.
Le second conte que je souhaite vous présenter est également le second du recueil : Son Goku et le voyage en Occident. Le conte fait 22 pages ce qui est beaucoup trop succinct pour raconter l’histoire originale du 16e siècle. J’ai été laissé sur ma faim. Ce que j’ai trouvé intéressant dans cette fable, ce n’est pas l’histoire à proprement parler, mais les notes historiques. Probablement que la première chose qui vous vient en tête en entendant « Son Goku » est « Dragon Ball » et vous avez raison! Akira Toriyama, le mangaka de Dragon Ball a puisé de l’inspiration dans le conte datant du 16e siècle qui comporte des milliers de pages. En plus de Dragon Ball, ce conte a inspiré d’autres mangaka dont Leiji Matsumoto (connu pour Albator) avec Starzinger, les chevaliers de l’espace ou Go Nagai (connu pour Goldorak) avec Super Saiyuki.

Finalement, le troisième conte est La bande des tanuki de Shojo. Ce conte met de l’avant une bande de tanukis fêtards et tapageurs qui s’approprient un temple. Cependant, les bruits festifs de ces créatures mènent le temple à sa perte. Un jour, un moine, lui aussi fêtard, se joindra à la danse… Je m’imagine aisément les moines qui sont éveillés par les concerts de tambour et l’attitude du moine fêtard. Bref! Un conte qui m’a séduit et qui m’a fait sourire.
Une comptine existe sur ce conte :
Voici le genre de concert que je m’imagine :
Petit bonus sur les tanukis!
Le tanuki désigne le chien viverrin, un animal réel. Selon les légendes, le tanuki est un maître du déguisement qui peut changer d’apparence à volonté, comme les Kitsune (renards). Durant la période Edo (1600-1868), les représentations de tanukis le montrent comme un bipède portant un chapeau de paille de riz et ayant une gourde de saké, une bedaine et d’imposants testicules qui peuvent atteindre 13 mètres carrés… Plusieurs représentations humoristiques ont été créées avec le temps. Grâce à leurs testicules ou leur bedaine, il peuvent jouer du tambour la nuit et le son produit est transcrit par l’onomatopée « pom-poko-pom ».
Mosaïque
Conclusion
En voyant la couverture du recueil et son sujet, je suis tombé sous son charme.
Malheureusement, aucun conte ne s’accorde avec la première de couverture du livre. Cela met un minuscule nuage dans le ciel radieux produit par les contes qui y sont contenus.
La lecture de ce recueil de contes m’a fait sourire et a laissé place à l’imaginaire des légendes japonaises.
Je ne relirai sûrement pas tous les contes, mais j’en lirai sûrement certains, à nouveau, avec joie que dis-je, que j’interpréterais à un enfant avant l’heure du dodo.
Il y a quelques semaines, je suis tombé sur le second recueil du même auteur, Fables et légendes japonaises : Créatures fantastiques! Il est dans ma pile à lire!
Si j’ai l’occasion de le lire, ça me dit bien.
Pour les vidéos que tu partages, c’est aussi le genre de concerts que j’imagine dans « La bande des tanuki de Shojo ». D’ailleurs, merci de nous avoir mis ces vidéos ; la deuxième est tellement impressionnante, tant par la posture, les gestes, la synchronisation, etc. des musiciennes et musiciens. C’est tellement beau à regarder !
J’aimeJ’aime