Premières lignes : Effroyables jardins

Chères lecteurs et lectrices aimant la lecture,

Cette semaine, j’ai commencé le roman Effroyables jardins de Michel Quint publié par Folio.

Le rendez-vous hebdomadaire Premières lignes a été créé par Ma lecturothèque  et il vise à faire découvrir un livre au travers de ses premières lignes. Je vise à vous faire découvrir mes nouvelles lectures au travers de ses premières lignes et de sa 4e de couverture.

N’hésitez pas à me faire part de vos réflexions ou à inscrire en commentaire le lien de votre rendez-vous.

4e de couverture

« Certains témoins mentionnent qu’aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d’audience. Il semble que ce même jour, il ait attendu la sortie de l’accusé et l’ait simplement considéré à distance sans chercher à lui adresser la parole. L’ancien secrétaire général de la préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n’est moins sûr. Par la suite l’homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et aux plaidoiries. À chaque fois, il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé. Un huissier se souvient de l’avoir entendu dire après que le verdict fut tombé :

-Sans vérité, comment peut-il y avoir de l’espoir ? »

Premières lignes

« Certains témoins mentionnent qu’aux derniers jours du procès de Maurice Papon, la police a empêché un clown de rentrer dans la salle d’audience. Il semble que ce même jour, il ait attendu la sortie de l’accusé et l’ait simplement considéré à distance sans chercher à lui adresser la parole. L’ancien secrétaire général de la préfecture a peut-être remarqué ce clown mais rien n’est moins sûr. Par la suite l’homme est revenu régulièrement sans son déguisement à la fin des audiences et aux plaidoiries. À chaque fois, il posait sur ses genoux une mallette dont il caressait le cuir tout éraflé. Un huissier se souvient de l’avoir entendu dire après que le verdict fut tombé :

-Sans vérité, comment peut-il y avoir de l’espoir ?

Et sans mémoire ? Des lois de Vichy : 17 juillet 40, concernant l’accès aux emplois dans les administrations publiques, du 4 octobre 40 relative aux ressortissants étrangers de race juive, du 3, la veille, portant sur le statut des juifs, du 23 juillet 40, relative à la déchéance de la nationalité à l’égard des Français qui ont quitté la France, tous ces actes où Pétain commence par « Nous, Maréchal de France… », et cette autre loi qui me touche, du 6 juin 42, interdisant aux juifs d’exercer la profession de comédien…

Je ne suis pas juif. Ni comédien. Mais…

Aussi loin que je puisse retourner, aux époques où je passais encore debout sous les tables, avant même de savoir qu’ils étaient destinés à faire rire, les clowns m’ont déclenché le chagrin. Des désirs de larmes et de déchirants désespoirs, de cuisantes douleurs, et des hontes de paria. »

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6 commentaires sur « Premières lignes : Effroyables jardins »

  1. Je l’avais lu au collège mais je n’arrivais pas à m’en souvenir alors je l’ai relu (l’an dernier, ou peut-être en 2021). C’est bien, mais je comprends pourquoi il ne m’a pas laissé grand souvenir lors de ma première lecture. En tout cas, je te souhaite une bonne lecture =)

    J’aime

    1. Je l’ai découvert durant les Fêtes à cause du films avec Jacques Villeret et ça m’a donné le goût de découvrir le livre.

      J’admet que le style d’écriture est un peu particulier et que j’ai vraiment besoin d’être concentré si je souhaite bien comprendre. Toutefois, je suis content que le livre parle de l’Auguste (clown), car je souhaite approfondir mes connaissances à ce sujet depuis le tome 26-27 de D. Gray-Man.

      Aimé par 1 personne

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