Mon avis… Dune v.1

HERBERT, Frank. Dune. Paris: Éditions Robert Laffont, 2020. 634 p.

HERBERT, Frank. Dune 1.1 : Livre premier et livre second. Paris: Lizzie, 2019. 18h00.

HERBERT, Frank. Dune 1.2 : Livre troisième. Paris: Lizzie, 2019. 6h59.

Chers lecteurs et chères lectrices,

Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le roman Dune écrit par Frank Herbert publié en livre audio par les Éditions Lizzie. J’ai lu ce livre lors de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert d’octobre 2023.  

4e de couverture

« Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse : l’épice de longue vie, née du désert, et que tout l’univers convoite. Quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et changera le cours de l’histoire. Cependant, les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique : elles veulent créer un homme qui réunira tous les dons latents de l’espèce. Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l’Empire ? »

Autres articles sur ce livre

Premières lignes : Dune Vol. 1, Vol. 2

Le mardi sur son 31 : Dune Vol. 1, Vol. 2

Mon avis

Le film Dune est sorti lors de la seconde année de la pandémie de COVID-19. À ce moment, je souhaitais le voir au cinéma, mais comme le temps passe si vite et si lentement à la fois avec les mesures sanitaires en place, je n’ai pas eu l’occasion de le voir en salle. Chemin faisant, il est apparu dans Netflix Canada. Toutefois, ce n’est que le 1er octobre dernier (2023) que j’ai décidé de m’asseoir et d’écouter ce film. 

Film

Cet avis ne concerne pas uniquement le film, mais afin de bien comprendre mon cheminement, je vais commencer par discuter du film. 

Le film Dune a une durée de 2 h 35 minutes. Même de nos jours, les films de cette longueur ne sont pas légion. Alors armé de chips (croustilles), d’une petite couverture et d’un bon thé, j’ai commencé le visionnage… (Voir ci-dessous la bande annonce.)

Les premiers aspects qui m’ont marqué ce sont les premières minutes du film lors de l’arrivée de la délégation de l’Empereur Padishah Saddam IV. Les premières secondes montrent un vaisseau de forme allongée avec une planète en arrière-plan. Ces éléments m’ont rappelé la première de couverture du livre Dominium mundi de François Baranger (Chronique Dominium mundi). 

Puis, la descente du vaisseau m’a fait penser aux tenues des Gregori de Blue Exorcist, que nous avons, entre autres, pu voir dans le tome 27 (Mon avis), et à celle des gardes rouges du chancelier Palpatine dans Star wars 2, l’attaque des clones.

C’était une vision solennelle, intrigante et synonyme de puissance. J’ai absolument aimé! Ci-dessous la scène en question.

En seulement 3 minutes et quelques, il va sans dire que mon attention était captée!

Au terme du film, le bilan était mitigé. Trop peu d’informations permettant de bien situer les divers personnages (Harkonnen vs Atréides vs Saddam IV, etc.). Le film est intéressant, les péripéties prenantes et l’histoire capable de se développer à partir de ce point, car ce n’est que la mise en bouche. Le premier tome et demi (sur 3) du volume 1. 

Tome 1

Le premier volume de la série est composé de trois tomes ou, comme l’a identifié l’auteur, des livres. Le premier tome s’intitule Dune et il présente les événements du film. Film qui est somme toute, fidèle aux écrits de l’auteur. 

Toutefois, l’arrivée spectaculaire de la délégation de l’Empereur Padishah Saddam IV n’est jamais décrite. Le livre commence directement par l’épreuve de la Révérende Mère Gaius Helen Mohiam du Bene Gesserit avec le gom jabbar afin de déterminer si Paul a les qualités requises pour être le Kwisatz Haderach. 

S’en suit divers chapitres qui passeront en revue l’éducation et l’instruction de Paul Atréides, le déménagement sur Arrakis (Dune), la traîtrise d’un proche et l’échappée dans le désert. 

Après avoir feuilleté le premier volume et avoir lu certains des noms, je suis heureux d’avoir découvert cette série par l’écoute de la voix, car je ne suis pas certain que j’aurais eu tant de facilité et de fluidité à lire les mots créés par l’auteur :  Landsraad, Sardaukar, Muad’Dib, Kwisatz Haderach, etc.

Ce tome m’a permis de remarquer une ressemblance entre les troupes d’élite de l’Empereur Padishah Saddam IV, les Sardaukar et les Vikings. D’ailleurs, le Landsraad (gouvernement) des Sardaukar m’a fait penser au gouvernement des Vikings, le Thing. La soif de sang et la violence des Sardaukar ont créé un rapprochement avec les guerriers berserk viking. 

Cette thématique viking, me fait aussi penser que je devrais retravailler et publier mes trois dossiers portant sur le manga Vinland Saga

Le tome 1 s’achève dans une tente en pleine tempête de sable.

Tome 2 

Sortant de leur tente, Paul et sa mère se mettent en route afin de trouver les Fremen. 

Encore une fois, tout se déroule comme dans le film. C’est un bon point pour le film!

Le tome 2 est, à mon avis, celui de l’eau.  Le lien entre l’eau et le désert est somme toute simple. Parti de Caladan, Paul et sa mère n’ont jamais manqué d’eau, ils étaient même entourés par les étendues liquides. Pour eux, l’eau est abondante et non une richesse. Or, le désert est un buveur d’eau. Avec la tempête de sable et le désir de Paul et de sa mère de vivre comme des Fremen, ils doivent apprendre à vivre selon leurs coutumes, à porter un distille (combinaison recyclant l’eau du corps) et ainsi gagner leur place parmi ceux-ci.

Tusken. GabboT, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons

Dans les Fremen, j’ai vu les inspirations qu’a utilisées l’auteur. Pour moi, les Fremen, ce sont des free men, des hommes libres. Ce sont également un mélange de peuples du désert dont les Touaregs.

J’ai également vu dans les Fremen les Tuskens de Star Wars. Quoi que ce serait plutôt l’inverse, les Tuskens seraient inspirés par les Fremen. Eh oui! Dune est paru en 1965 et Star Wars en 1977. Bref, les designs vestimentaires et leurs planètes respectives se ressemblent.

Tome 3

Tout ce volet n’est pas encore couvert par un film.

Alors que le temps passe, Paul et sa mère s’intègrent dans la tribu des Fremen. Maintenant plus âgé de quelques années, Paul est soumis à l’épreuve du faiseur…

De cette épreuve, Paul prend la tête des tribus et organise sa vengeance contre le Baron Harkonnen et l’Empereur Padishah Saddam IV.

Dans ce tome, le lecteur poursuit sa découverte du mode de vie Fremen. De plus, l’action entourant sa vengeance est prenante. Toutefois, il ne s’agit que de quelques chapitres.

L’univers

Durant ce tome, j’ai établi quelques rapprochements et inspirations utilisés par l’auteur.

Les Sardaukar sont des Vikings. 

Les Fremen proviennent des tribus du désert avec des mots sonnant comme s’ils avaient une origine moyen-orientale (Sihaya, Jihad, Moameth Saari, Qizara Tafwid, etc.). (Notez bien que je l’écris sans sens péjoratif en tête. C’est comme si je disais : avec des mots sonnant comme s’ils avaient une origine québécoise, anglaise, chinoise, etc.)

La religion est omniprésente dans Dune. Elle est représentée par plusieurs groupes ou enseignements : le Bene Gesserit, la mention de la Bible Catholique Orange, divers mouvements (islamique, bouddhiste, Sikh, hindouiste), la Taurah, le Talmud, etc. (voir appendice 2 du livre)

Certaines religions sont facilement identifiables à des religions actuelles dont le Talmud et la Torah du Judaïsme et la bible du Christianisme. D’autres sont énoncées clairement comme l’Islamisme, le Bouddhisme, le Sikhisme ou l’Hindouisme. Toutefois, d’autres religions demeurent plus discrètes dans le livre comme le Bene Gesserit et ses sonorités d’Inde (prana bindu).

En plus de ces éléments religieux, l’univers connu est contrôlé par une monarchie des plus hiérarchisée et classique. L’Empereur Saddam IV, le Duc Letto Atréide, le Comte Fenring, le Baron Vladimir Harkonnen, etc.

Que de diversité et d’inspirations tirées de la réalité!

Style littéraire

Le style littéraire de Dune est aisément identifiable. C’est de la science-fiction. Néanmoins, le sous-genre est plus difficile à identifier, le planet opéra. Comme pour Avatar de James Cameron, Les mondes d’Aldébaran, Les mondes de Bételgeuse, Les mondes d’Antarès et bien d’autres, l’action se déroule sur une planète. Au cours des péripéties, les personnages vont l’explorer et découvrir ses divers aspects (faune, flore, etc.)

Conclusion

Mon aventure dans l’univers de Dune a commencé par le film avant d’être transposée dans le livre.

Après réflexion, j’ai trouvé le film fidèle au livre. Toutefois, le film m’a laissé un sentiment mitigé puisqu’il manquait, à mon goût, d’éléments de contexte afin de bien comprendre la dynamique de cet univers. En cours de lecture, tous les éléments manquants du film apparaissent à tour de rôle afin d’aider à mieux comprendre l’histoire. 

Séparé en trois tomes, le volume 1 de Dune décortique les trois phases de la première partie de l’histoire soit Arakis (Dune), les Fremen et l’ascension. Tout au long de ces trois parties, l’auteur intègre divers éléments tirés de la vie terrestre. Viking, religion et monarchie ne sont que quelques exemples.

Le premier volume de la série Dune m’a fait une forte impression. C’est pourquoi, j’ai déjà lu le second volume de la série.

Il me tarde de découvrir le second film!

Citations intéressantes

Voici quelques citations intéressantes tirées du premier volume.

« le premier enseignement qu’il eût reçu était de savoir apprendre. Et la leçon première de cet enseignement était la certitude qu’il pouvait apprendre. Il est troublant de découvrir combien de gens pensent qu’ils ne peuvent apprendre et combien plus encore croient que c’est la chose difficile. »

p.101 ou 3 h 28 ou Chapitre 12

« Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi. »

p. 288 ou 11 h 35 ou Chapitre 25

« Le véritable bonheur, c’était cela. La possibilité de s’arrêter, ne serait-ce que pour un moment.»

p. 304 ou 12 h 22 ou Chapitre 27

« il nous suffit de contrôler seulement trois pour cent de la surface d’énergie, trois pour cent, pour que la structure planétaire tout entière s’adapte à notre système autonome. »

p. 339 ou 13 h 52 ou chapitre 30

En savoir plus sur 4e de couverture

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.