TAKEMIYA, Keiko. Destination Terra : t. 2. Paris : naBan, 2021.
Shonen, 3 tomes.
Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le second tome de Destination Terra de Keiko Takemiya publié aux éditions naBan. J’attendais l’arrivée au Québec de ce tome depuis la lecture du premier tome en octobre 2021.
4e de couverture

« Dans un futur où les ressources de Terra ont été épuisées, des colonies interstellaires ont été créées pour permettre aux humains de survivre. Cette nouvelle société, dominée par des ordinateurs qui contrôlent l’intégralité des comportements humains, se débarrasse sans hésitation de tous ceux qui ne répondent pas aux critères établis.
Parmi ces humains persécutés se trouvent les « Mu », dotés de pouvoirs télépathiques, obligés de vivre cachés. C’est en reconnaissant un jeune garçon (Jomy) comme leur guide que ces habitants vont tenter de renverser ce système injuste et de retourner enfin sur Terra! »
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Premières lignes : Tome 1, Tome 2
Mon avis : Tome 1
Mon avis…
Le deuxième tome commence quelques années après les événements du premier tome.
Alors que la thématique principale du premier tome était l’écologie, ce deuxième tome est axé autour de la thématique de la haine et du rejet. Afin de bien cerner le thème, il est nécessaire de bien comprendre de quoi il retourne.
La haine est un sentiment violent envers une autre personne. La personne ressentant de la haine aura une profonde aversion (répugnance) envers une autre personne. Elle sera portée à poser des actions agressives ou à se réjouir des malheurs arrivant à la personne haïe.
Terra est remplie de haine envers les Mu et la communique efficacement aux humains. Ne pouvant laisser son rêve utopique de normaliser l’humanité, Terra charge son bras armé, Keith Anyan, de toute la haine qu’elle ressent envers les Mu afin qu’il extermine ceux qui résistent à sa volonté.
Quant aux Mu qui sont arrivés sur la planète Nazca, ils sont rongés par la haine envers les humains qui les ont discriminés. Or, les enfants Mu qui sont devenus des adultes aspirent à vivre en paix sur Nazca, car ils n’ont pas vécu les traumatismes de leurs aînés. Au terme de ce tome, les Mu de toutes les générations seront rongés par la haine des humains.
Tiraillé entre la haine des aînés et le pacifisme des jeunes, Jomy doit composer avec les désirs diamétralement opposés de son peuple et ouvrir la voie qui les mènera à la paix. Afin de trouver les réponses nécessaires pour unir son peuple, Jomy tombera dans le coma et plongera au plus profond de lui-même et des souvenirs de Soldier Blue. La solution qu’il trouvera sera pour le moins inattendue, la guerre!
Néanmoins, la solution qu’il propose n’est pas d’éradiquer les humains, mais d’éradiquer le système rendant les humains haineux envers les Mu.
« Compagnons! Écoutez-moi bien! Nous, nous ne devons pas haïr les humains. En nous installant sur Nazca, nous avons essayé de vivre différemment d’eux, mais ils ne nous l’ont pas permis. C’est le système de Terra qui nous en empêche […,] l’origine de nos malheurs »
Conclusion
Comme pour le premier tome, Destination Terra n’est pas pour moi une découverte, mais bien une redécouverte! Lors de la lecture de ce second tome, mon plaisir à lire cette œuvre a été renouvelé.
Alors que le premier tome permettait de découvrir l’univers, le style graphique et les trois thématiques (environnement, normalisation, discrimination), le second tome entame divers combats (mentaux et physiques) tout en introduisant la thématique de la haine entre les humains et les Mu. Cette haine est le fruit des thématiques de la normalisation et de la discrimination du premier tome.
Maintenant sur le chemin de la guerre, l’ultime tome de l’épopée des Mu sera farci de rebondissements avant de se conclure magistralement et tragiquement.
Il ne reste plus qu’à attendre l’arrivée du tome 3 au Québec!
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