Mon avis… Abrano t.1

POIRIER, Julien G.. Abrano : t. 1. Candiac : Éditions Ediligne, 2020.

Chers lecteurs et chères lectrices aimant la lecture,

Aujourd’hui, je vous présente mon avis sur le premier tome de Abrano de Julien G. Poirier publié chez les Éditions Ediligne.

J’ai découvert Abrano lors du Salon international du livre de Québec. Alors que je déambulais, j’ai été attiré par l’image de couverture du livre dont l’auteur s’est empressé de me vendre l’histoire de ce diptyque.

4e de couverture

« De nombreuses fois déjà, l’Ombre a tenté de recouvrir les terres de l’Acon Dans les guerres d’autrefois, les Géants et les Fées ont combattu ces créatures des ténèbres, mais cela n’a pas suffi. C’est maintenant au tour des Humains d’affronter cette terrible menace.

Abrano a entendu ces légendes. Grand chasseur, il sait reconnaître les signes du danger. C’est en voulant traquer un Grand Cerf que sa vie sera bouleversée à jamais. Alors que tombe la lumière, les Arepires, monstrueuses créatures envoyées par les forces malveillantes du Nord, lanceront l’attaque.

Au sein du Gouvernement, les partis ne s’entendent plus. Certains croient que l’Ombre n’est qu’un souvenir. Or, elle est bien réelle, prête à frapper de nouveau… »

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Premières lignes : Tome 1, Tome 2

Mon avis…

C’est lors de l’édition du défi de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert d’août que j’ai commencé le premier livre de Julien G. Poirier. J’ai terminé la lecture de ce premier tome juste la semaine précédant le défi de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert de la semaine dernière. OUF!

Genre littéraire

Abrano est un roman merveilleux et un récit d’aventures. Souvent associé aux contes de fées, le merveilleux est, en fait, une notion bien plus large englobant toute la littérature désignée par le terme anglais « Fantasy ».

Petit rappel concernant le merveilleux. Les aventures du personnage principal gravitent autour d’une quête dans un monde surnaturel où un ou plusieurs éléments irrationnels (inexplicables, surnaturels, magiques, etc.) s’intègrent à la réalité du monde imaginaire présenté, et ce sans être remis en cause. Ainsi les animaux et les objets peuvent parler ou se métamorphoser, des puissances magiques peuvent intervenir et les personnages qui sont dotés de qualité ou de défaut hors du commun semblent trouver cela normal

Dans le tome 1 d’Abrano, les éléments surnaturels se présentent sous la forme de diverses créatures merveilleuses : fées, Grand cerf, Arepires (créature de la couverture), etc.

J’ai trouvé l’introduction du Grand cerf intéressante, car sa description rappelle les Megaloceros, des cervidés ayant vécu durant le pléistocène soit entre 2,58 millions d’années et 12 000 ans (sensiblement la même période que les mammouths laineux).

À gauche, une représentation faite par Préhistoric Fauna comparant le megaloceros à un cerf . À droite, l’image de la 4e de couverture du livre.

Outre ces créatures, qui sont partie intégrante du merveilleux, ce roman est également un récit d’aventures qui situe le héros hors de son environnement quotidien (pour Abrano, c’est une nouvelle ville) afin d’accomplir une quête (qui est changeante) opposant le bien et le mal (Abrano contre l’Ombre).

Style

Le style d’écriture employé par Julien G. Poirier est accessible dès 12 ans à quelques exceptions près. Fréquemment dans son œuvre, il utilise des mots tirés d’un français plus vieux comme : étrécir, ores, venire, houppier, etc.

Houppier : Arbre dont les branches du bas ont été élaguées. Ainsi, la majorité des arbres que l’on rencontre en ville et dans les parcs sont des houppiers.

Étrécir : « Les broussailles étrécissent le chemin » pour « Les broussailles rendent le chemin plus étroit. »

Venire : « Dans les mois venir » pour « Dans les mois à venir ». Je ne suis toujours pas certain que ce mot existe en français ou s’il s’agitde coquilles…

Ores : « Ores, tu vas faire » pour « Maintenant, tu vas faire ».

Malheureusement, le livre n’est pas doté d’un lexique afin de bien comprendre la signification de ces mots rares.

Durant les 40 premières pages, l’auteur commence par la mise en place de son univers en propulsant le lecteur dans le quotidien d’Abrano et de sa famille qui vivent du piégeage. Malheureusement, leurs habitudes sont modifiées par la disparition des divers gibiers. Dans une tentative désespérée de remplir leur garde-manger avant l’hiver, Abrano, ses deux frères et leur père partent à la chasse. En pistant un Grand cerf, ils finissent par se retrouver encerclés par les Arepires…

Pendant les pages que durent les aventures du précédent paragraphe, l’auteur en profite pour décrire abondamment, mais pas à l’excès, les décors qui entourent Abrano. Il continuera tout au long du récit la description des lieux où il évolue. Ces descriptions efficientes m’ont permis de m’imaginer facilement les lieux.

En plus des descriptions, les deux grandes cartes présentes au début du livre nous aident à bien situer les pérégrinations, relativement rapides, d’Abrano.

photo

Tout au long du roman, plusieurs années s’écoulent… Le passage du temps est un élément qui m’a demandé de relire certains paragraphes, puisqu’ilpasse sommes toutes inaperçus. Par exemple, à un moment, nous sommes au printemps et trois lignes plus loin nous sommes rendus en automne. À ce moment, j’ai dû relire quelques fois, car je ne comprenais pas comment nous étions passé du printemps à l’automne. En fait, ça peut être bien ou non, car les mentions de temps n’ont pas tendance à nous capter puisque l’histoire nous interpelle vivement.

De plus, l’auteur a imaginé un calendrier solaire particulier qu’il a expliqué au début de l’œuvre. Jusqu’à présent, ce calendrier est plus mélangeant qu’utile. Toutefois, peut-être aura-t-il de l’importance dans le tome 2?

Malgré les embûches du calendrier particulier et des vieux mots, je suis rentré facilement dans l’histoire d’Abrano. En plus d’un style agréable à lire, la typographie employée pour la mise en page de ce livre de 347 pages m’a surpris de par sa grosseur et cela a contribué à mon rythme de lecture.

Conclusion

Ce récit d’aventures, qui a toutes les caractéristiques du genre merveilleux, que Julien G. Poirier a conçu m’a permis de passer du bon temps à lire.

Puisque ce livre se lit facilement, que l’action et les descriptions sont bien dosées, je dirais que ce roman peut être lu et même utilisé en classe dès le début du secondaire.

Au cours du  défi de La semaine à 1000 pages du Pingouin Vert de la semaine dernière, j’ai commencé le second et dernier tome de ce diptyque.

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