UMEMURA, Shinya; HASHIMOTO, Eiji. Chiruran Shinsen Gumi Requiem : 1. Paris : Mangetsu, 2021.
Shônen, plus de 31 tomes (3 t. en français)

J’ai entendu parler de Chiruran Shinsen Gumi Requiem de Mangetsu au début d’année. Le premier élément qui m’a attiré, c’est le dessin de la couverture (première de couverture), puis j’ai remarqué sous le titre, Chiruran, en petit caractère Shinsen Gumi Requiem. Ce qui m’est venu à l’esprit c’est : « N’était-il pas question du Shinsen Gumi dans Kenshi? » Une petite recherche Google plus tard, j’ai trouvé des références à Saito Hajime qui a aidé Kenshin dans ses aventures et d’autres au sujet du personnage historique.
Dès la lecture du résumé sur le plat verso (4e de couverture), j’ai ajouté la série à ma Pile à lire (PAL). Ce n’est que quelques mois plus tard qu’il est arrivé au Québec.
Chiruran raconte l’histoire de Toshizo Hijikata, un jeune homme qui rêve de devenir le meilleur sabreur de la capitale (Edo / Tokyo). Afin de devenir plus puissant, il intègre le dojo qu’il n’a pas réussi à battre au combat. C’est ainsi qu’il rencontre Saito Hajime, Shinpachi Nagakura, Todo Heisuke et bien d’autres membres de ce qui deviendra le Shinsen gumi. Bien des années passeront avant qu’il acquière le surnom de « Démon du Shingen gumi ». En 1912, la journaliste Makoto Ichikawa questionne Shinpachi Nagakura sur les motivations de Toshizo…
Les premières pages m’ont conquis! Les dessins sont magnifiques et un court texte explique qui sont les samouraïs.

«Le samouraï
Tiré des premières pages du tome 1 de Chiruran
se sacrifie et tombe au combat.
Il vit et meurt à la pointe du sabre
et, telle une fleur, il s’épanouit sans la crainte de faner!
Ceci est l’histoire
de ces hommes,
de ces fleurs sans fruit
qui s’épanouirent à la fin de l’ère Edo.»

Dès la première page, Shinya Umemura nous plonge dans cette série historique en posant de nombreux éléments réels, en dévoilant le narrateur de l’histoire, Shinpachi Nagakura, et grâce aux nombreux encadrés narratifs. Tout en restant fluide dans le déroulement du récit, le travail de recherche, effectué par Umemura sur les réalités historiques, donne de la profondeur au récit, qui bien que dense demeure concis.
De plus, Eiji Hashimoto, à qui on doit les dessins, trace avec passion et talent les personnages et les arrière-plans de l’histoire. Pour sa sixième œuvre, le mélange de style et le graphisme détaillé qu’il emploie montrent son talent.
Le scénario oscille entre le shonen nekketsu et le seinen, car on suit un jeune adulte et non un adolescent. Cependant, le caractère bouillant de Hajitaka et l’aspect caricatural de ses compagnons se rapprochent d’un nekketsu. Considérant l’univers historique où évolue le personnage principal, tout me laisse penser que cette série évoluera comme un drame héroïque où l’origine nationale mènera le personnage principal à la mort.
Bien que cette série soit déjà longue (elle dépasse les 30 tomes) le tome 1 m’a conquis grâce à la combinaison des talents d’Umemura et d’Hashimoto qui donnent vie à ce récit campé dans une période historique bien chargée (environ 10 ans) et plutôt inconnue des civilisations occidentales.
J’attends avec impatience la suite!
Réalité historique
Sans faire un portrait détaillé de la réalité historique, voici quelques faits qui vous éclaireront sur cette période.

Comme je le mentionne plus haut, le récit commence en 1912 avant d’effectuer une analepse (retour dans le passé) en 1859. Voici quelques faits historiques :
- En 1854, le Major Perry de l’armée américaine met fin à 200 ans d’isolationnisme. (époque Edo vers 1600-1868)
- En 1859, le Japon est en l’an 6 de l’ère Ansei (novembre 1854 à mars 1960)
- En 1863, fondation des « loups de Mibu », puis du Shinsen gumi.
- En 1868, Restauration Meiji (époque Meiji 1868-1912)
- En 1869, le Shinsen gumi est dissout.
Les dix personnages du Dojo Tennen Rishin-Ryo Sheikan (dojo que rejoint Hajikata) sont tous des personnages historiques. Au début de 1863, ils forment « les loups de Mibu » ou « Ronins de Mibu ». Puis en août 1863, « les loups de Mibu » deviennent le Shinsengumi.



Présentation des auteurs
J’ai trouvé peu d’informations sur les auteurs.
Shinya Umemura a commencé sa carrière en 2009 avec Tenshou no ryoma, avant de poursuivre en 2010 avec Chiruran. Il s’est fait connaître en occident grâce à la série Valkyrie Apocalype qui est prépubliée depuis 2017. Les deux séries sont présentement en parution. Au Japon, elles ont toutes les deux été adaptées en anime et les séries comptent respectivement 31 tomes dont 12 tomes parus.
Eiji Hashimoto a commencé sa carrière en avec la série Career Up en 2004. Chiruran est la 6e série sur laquelle il travaille et la seconde qu’il dessine pour Shinya Umemura.
11 commentaires sur « Mon avis… Chiruran t.1 »